Quand au cœur de la cité de St Jean le Vieux, on prend la direction de Jujurieux, la vue du château de Varey ne peut passer inaperçue. Et quelque soit la saison. Ce château prit une part non négligeable dans l’histoire du Bugey. Gardant l’entrée de la Gorge de l’Oiselon, petit cours d’eau qui prend sa source un peu plus haut et dominant la Plaine de l’Ain, il constitue un site remarquable. Il faut remonter à 1150 pour retrouver les premiers écrits sur l’histoire de ce château. En cette année, il appartient à Guerric, Sire de Coligny qui le fit construire. Mais il est fort probable qu’un donjon ou une tour de guet existait déjà à cette époque. Reconstruit au milieu du 19e siècle, tel qu’on le voit actuellement, il fut démantelé sous la Révolution. Puis il est ainsi resté en l’état de ruines pendant 65 années. Sa reconstruction fut ensuite entreprise par l’un des derniers barons de Varey, Barthélémy Noé Dervieu  et fut confié à un architecte lyonnais, Claude Louis Fléchet.

Le nouveau château a été érigé sur les ruines du précédent. On en pu en déduire que si l’élévation a été réalisée avec quelque fantaisie, le plan resta à peu près le même que celui de l’ancien château. La partie basse des murailles qui avait subsisté est constituée de pierres différentes et présente encore la plan incliné qui permettait, au Moyen-Age, de faire rebondir sur l’adversaire des projectiles lâchés du haut de ces murailles. Devenu un institut  thérapeutique éducatif et pédagogique, ce site a désormais pour rôle d’apporter une aide à des enfants en difficulté. Il ne se vite pas sauf un week end par an en général à la mi-septembre dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.

Mais en 15-20 minutes, il vous est possible de faire une promenade à travers les âges tout autour du château. Ce sera ainsi l’occasion en empruntant un sentier de découvrir la base d’une ancienne tour, percée de deux archères : la potence, qui rappelle ainsi que le seigneur de Varey avait droit de haute, moyenne et basse justice. Autre découverte lors de cette promenade : la trace d’une ancienne construction détruite en 1935, dite maison à Lucas ou bien encore en fin de parcours l’imposante muraille d’enceinte et l’ancienne tour ; deux construction supportant la herse et le pont-levis. En tout cas, en découvrant au plus près ce château, on peut en déduire qu’il était un poste idéal de surveillance et de défense du chemin qui menait de Lyon à Genève par Nantua.