Un évènement naturel de grande ampleur, que ce soit un séisme, des inondations, des incendies etc doit faire l’objet d’une gestion très particulière, visant à préserver en priorité les vies humaines. La gestion de crise est confiée au maire et au préfet, mais chacun peut y contribuer en ayant connaissance des risques et des bons réflexes. La gestion de crise va donc concerner tous les types de risques liés à chaque département ( attentats, risques nucléaires et technologiques, risques sanitaires également…). Suite au violent orage qui a touché le val de Saône ce samedi après-midi, la préfecture de l’Ain a déclenché cette gestion. Voyons dans le détail comment fonctionne ce plan.
Qui fait quoi ?
Il y a tout d’abord le rôle de chacun d’entre nous qui consiste à s’informer sur les risques ( information préventive), connaître les bons réflexes, se tenir informé des consignes des autorités ( radio, télévision, internet…) et les respecter.
2 Les établissements scolaires doivent de doter d’un plan particulier de mise en sûreté pour assurer la protection des élèves.
3 Les gestionnaires de réseaux publics ( gaz, eau, électricité…) doivent établir un plan de secours permettant d’assurer un retour rapide à la normale. Ils doivent aussi maintenir les besoins prioritaires de la population.
4. Le maire a le pouvoir de police et doit assurer la sécurités des populations; il doit organiser les secours, alerter les administrés et faire cesser les fléaux tels que les incendies les inondations ou les pollutions diverses. Il doit élaborer également le plan communal de sauvegarde (PCS).
5. Le préfet enfin , doit alerter les maires dès qu’il a connaissance d’un évènement majeur à venir ou bien en cours. Il prend le relais du maire si celui-ci ne peut plus assurer la gestion de crise, en cas de carence, en cas d’évènement dépassant les limites communales. Il élabore le plan ORSEC départemental; il est le direction des opérations de secours au niveau départemental et asusure la coordination avec le niveau communal. Il dispose de l’ensemble des services dédiés ( SDIS, SAMU, gendarmerie, police, autres services de l’Etat, etc.).
Avant la crise
L’organisation de la réponse de sécurité civile ( ORSEC) au niveau départemental concerne la gestion des évènements affecatnt gravement la population. Elle est conçue pour mobiliser et coordonner tous les acteurs de sécurité civile, sous l’autorité unique du préfet. Elle décrit par exemple les missions de tous les acteurs concernés, l’organisation des secours, les modes de communication,d’alerte et d’information des populations, l’inventaire des moyens humains et matériels tant privés que publics.
Le plan communal de sauvegarde ( PCS) est le document de gesiton de crise de votre commune. Il regroupe toutes les informations sur les risques auxquels est soumise la commune; il recense les moyens disponibles, humains et matériels. Il fixe les mesures de sauvegarde et de protection des personnes. Il détermine enfin les modalités de diffusion de l’alerte et des congiens de sécurité.
Pendant la crise
Les habitants s’informent en écoutant la radio comme France info et respectent les consignes de sécurité. Le préfet est le directeur des opérations de secours; il active le plan ORSEC et peut faire installer un poste de commandement opérationnel ( PCO) sur le terrain. Enfin, les écoles, collège set lycées mettent en oeuvre le Plan Particulier de Mise en Sécurité.
Pour les inondations, un plan de prévision des crues est établi. Ainsi, l’Ain, le Rhône, la Saône et la Seille dans le département font l’objet d’une prévision des crues et d’une vigilance crue quotidienne ( vigilance verte, jaune, orange voire rouge). C’est le site de Vigicrues qui retranscrit les données en direct des cours d’eau. Il y a également l’importance des sonneries d’alerte. Il y a tout d’abord le signal national d’alerte avec un son modulé ( 1 min 41, 5 sec, 1 m 41, 5 sec, 1 min 41); le signal d’alerte spécifique aux ouvrages hydrauliques ( corne de brume) pour une durée totale supérieure à 2 minutes ( 2 sec de son à chaque fois espacées de 3 sec); le signal national de fin d’alerte de 30 secondes ( son continu). En complément des prévisions de crues, Météo France émet une vigilance pluie/inondation à l’échelle de chaque département.
Après la crise
1. La résilience : le retour à la normale, à l’acceptable. C’est la capacité d’un territoire et de la société à résister aux conséquences d’une catastrophe et à rétablir rapidement le retour à la normale. Ce retour à la normale passe notamment par un maintien ou par une remise rapide en fonctionnement des services à la population : soins, alimentation en eau potable, électricité, chauffage, ravitaillement, assainissement, etc….
Il y a ensuite l’accompagnement des victimes; le retour d’expérience pour tirer les leçons de la gestion de l’évènement.
Et puis enfin la reconnaissance éventuelle de l’état de catastrophe naturelle.
Quelles catastrophes ? : les inondations ( directes, remontées des nappes notamment pour les habitants proches des cours d’eau), les coulées de boues, les mouvements de terrain ( y compris ceux liés à la sécheresse et à la réhydratation des sols), les avalanches, les séismes.
Quels sont les biens indemnisables ? : les habitations et leurs contenus, les installations commerciales ou industrielles et leurs contenus, les bâtiments ,des collectivités locales et leurs contenus, les bâtiments agricoles et les récoltes, machines et animaux se trouvant à l’intérieur; les tentes, caravanes et matériels de campement. S’ils sont couverts par un contrat d’assurance dommages comprenant la clause de catastrophes naturelles.