Niché à 630 m d’altitude, sur les premiers contreforts des monts du Bugey  et au pied du mont Luisandre, le château des Allymes offre une vue magnifique en dominant toute la plaine de l’Ain et ce depuis déjà sept siècles. A l’inverse il vois de loin quand on arrive de la région lyonnaise ou de bourg en Bresse. Sa construction remonte ainsi entre 1312 et 1321. Nous la devons au dauphin de Vienne qui réplique ainsi à son ennemi, le comte de Savoie, qui a bâti sur la montagne voisine de Luisandre une fortification semblable, aujourd’hui ruinée.

Le conflit entre la Savoie et le Dauphiné aura de quoi faire parler car il dura plus de deux siècles, entre 1140 et 1355. Ses vestiges se rencontrent en divers lieux, mais le château des Allymes est le plus remarquable témoignage des fameuses guerres delphino-savoyardes. Une salle des maquttes présente un ensemble de reproductions très bien détaillées de forteresses de la région impliquées dans ce conflit, alors que la salle d’armes du château permet d’observer différentes arbalètes et autres armes du XIVe siècle, grâce à des répliques de qualité.

Le câteau des Allymes est également lié à un grand personnage de la Renaissance savoyarde, René de Lucinge (1553-1624). Humaniste de renom, il fut aussi diplomate au service de Charles-Emmanuel 1er, duc de Savoie. Lucinge fut l’un des négociateurs du traité de Lyon en 1601, qui rattacha les pays de l’Ain à la France avec la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex. Une salle du château lui est d’ailleurs consacrée. Au milieu des meubles rappelant le XVIIe siècle, on y découvre entre autres un grand tableau de Vespasiono Longo (1606) où figure notamment le duc Charles-Emmanuel, ainsi qu’un ensemble de panneaux retraçant la vie de René Lucinge.

Depuis mars 2017, cet édifice a changé d’allure suite  au lancement d’un plan de rénovation qui doit s’achever sur cette année 2020. Ils s’accompagnent de recherches archéologiques et historiques qui contribuent à nous éclairier plus encore sur l’histoire du château. Les travaux auront compris la restauration de la tour ronde. L’ensemble de sa couverture et de sa charpente ont été reprises. Les murs ont été rejointoyés laissant les pierres apparentes comme pour la tour carrée. LA VILLE D4Amb2rieu est maîtresse d’œuvre de cette restauration sous la supervision de la DRAC. En 2018, pour la première tranche de la restauration du château des Allymes, la ville d’Ambérieu s’est vue accorder le prix prestigieux des rubans du Patrimoine. A noter aussi qu’à l’intérieur de la cour, les murs ont été repeints. Une touche de modernisme qu’on aime ou qu’on déteste car cela ne fait plus apparaitre les pierres apparentes. Mais selon des documents d’époques, elle étaient cachées.

Tout ce projet de rénovation n’aurait sûrement pas vu le jour sans l’Association des Amis du Château des Allymes et de René Lucinge qui fut créée en 1960 par Suzanne Tenand-Ulmann et le prince Jean-Louis de Faucigny-Lucinge. Le château a été classé monument historique et les travaux permirent une ouverture progressive du site au public dès 1966. Cette association a pour mission d’assurer la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine, assurer l’animation culturelle du lieu par des expositions et de nombreuses animations qui s’écoulent tout au long de l’année ; publier les œuvres complètes de René Lucinge ( achevé en 2006) ; participer à la diffusion des connaissances sur l’histoire des pays de l’Ain par l’édition des cahiers René de Luncinge. Il est possible d’adhérer à l’association pour 10 euros ou via une adhésion de soutient de 30 euros. Cette adhésion donne aux membres l’accès gratuit au château toute l’année pour des visites simples ou les montées au belvédère. Elle permet aussi de participer à l’animation  des lieux, et de recevoir plus d’informations sur l’actualité de l’association et de ses partenaires.

Le château permet des visites tout au long de l’année, en périodes estivale dès 10 h et ce jusqu’à 19 h ; le reste de l’année le plus souvent  que les après-midis entre 13h30 et 18 h. Des visites guidées peuvent vous être proposées dans son ensemble ; comptez 1h15 à 1h30 de durée. Elles sont organisées à partir de quatre visiteurs en plein tarif, les matinées des week-ends entre avril et octobre, ou en semaine, à votre convenance, sur réservation préalable. Comptez 8 euros par adulte en individuels et 4 euros à partir de 8 ans ( gratuit en dessous). Il y a un tarif dégressif à partir de 10 visiteurs de la même catégorie.

Votre visite vous permettra de découvrir non seulement la salle d’armes, uyn escalier à vis en bois datant du XVIe siècle, une salle René de Luncinge dédiée au signataire du traité de Lyon de 1601, avec ses deux tableaux du XVIIe siècle, une salle des maquettes, deux salles d’expositions temporaires, et un chemin de ronde couvert et vitré avec ses quatre superbes panoramas à la fois sur toute la vallée de l’Ain, les Dombes, le Dauphiné, les monts du Bugey et du Revermont. La visite libre revient à 5 euros par adulte et 2,50 euros pour els enfants avec gratuité pour les moins de dix ans.

Depuis les travaux, il est désormais possible d’accéder au sommet de la tour carré du château. Vous y découvrirez les vestiges de l’ancienne terrasse du Moyen Age, les créneaux médiévaux et l’imposante charpente du XVIè siècle. Cet espace est accessible avec un guide pour une visite de 45 minutes environ. Montée possible à partir de 8 ans. Possibilité tous les samedis et dimanches  après-midis d’avril à fin octobre et tous  les jours du 14 juillet au 31 août. Départ toutes les heures environ, de 14 h à 18 h en saison. La montée accompagnée au belvédère et visite libre vous reviendront à 7 euros par adultes et 3,50 euros à partir de 8 ans.