La conduite en période hivernale.
La conduite en hiver est l’ensemble des règles particulières à appliquer lors de la conduite d’un véhicule automobile par un temps hivernal. Les principales particularités sont liées: Les conditions peuvent très vite devenir délicates dans notre région, notamment sur les plateaux d’Auvergne.
- au risque de diminution de l’adhérence du fait de la neige ou du verglas
- au risque de diminution de la visibilité du fait du brouillard, des précipitations, du givre ou de la buée
- au risque de dysfonctionnement de certains éléments du véhicule par l’effet du froid ou de l’humidité (batterie, essuie-glaces, bougies…).
Les difficultés propres aux routes de montagne (étroitesse, virages serrés, pente, risques d’éboulement sur la chaussée) peuvent s’y surimposer. En ville, il faut aussi intégrer les difficultés des autres usagers (piétons, 2 roues). Les trottoirs encombrés par des congères ou bourrelets peuvent obliger les piétons à emprunter la chaussée.
La pluie, la neige et le verglas diminuent l’adhérence de la chaussée, qui peut varier brutalement dans certaines circonstances (plaques de verglas ou de neige gelée, congères…) et exige du conducteur prudence et d’anticipation. Des équipements spécifiques (chaines, chaussettes à neige, pneus d’hiver, pneus cloutés…) permettent d’améliorer l’adhérence mais pas de s’affranchir des lois de la physique.
- Congères: certaines parties de la chaussée sont particulièrement exposées aux couches de neige transportée par le vent, qui peuvent se former très rapidement. Deux configurations principales: les chaussées dans les bords de pentes amont et les couloirs à vent.
- Rails dans la couche interface: ceux-ci sont parfois si profond qu’ils sont dangereux. Leur profondeur est très accentué sur les chaussées salées. La fusion est plus importante dans la sous-couche qui reçoit beaucoup de saumure produite par la migration pondérale en profondeur. La pression des pneus provoque en certains endroit l’effondrement par strate et des rails.
- Aquaplaning sur couche de neige transformée: le phénomène est métamorphosé par les états très variables de la couche composée de cristaux et d’eau des « coins d’amorçage » de l’effet d’aquaplaning (« vague » en avant la ligne de contact du pneu).
Certaines stations de ski et zones excentrées choisissent de ne pas saler, ce qui présente plusieurs avantages (coût, pollution, continuité de la voie enneigée pour les véhicules équipés de chaînes). Cela requiert en contrepartie un repérage plus fréquent des obstacles (piquets de bord de route) car la chaussée elle-même offre moins de repères visuels.
Equipements de la chaussée
- Piquets de repérage de bord de route: certains piquets sont placés uniquement pour les repères de chasse-neige, d’autres permettent à tous les véhicules de rester dans la voie prévue, particulièrement aux endroits sensibles à la formation de congères.
- Barrière de dégel: c’est d’une limitation provisoire de tonnage, afin de protéger autant les fondations de la chaussée que l’enrobé. C’est une réglementation de la circulation routière lors du dégel, qui conduit par concertation sous l’égide des préfectures à éditer la décision et mettre en place la surveillance1. Lorsque la température est inférieure à 0 °C, les chaussées du réseau routier ont tendance à gonfler sous l’effet du gel et de l’humidité. Lors du dégel, la capacité de portance du sol est très modifié. Sur route, l’usure du revêtement augmente très rapidement avec celle de la charge à l’essieu. Selon une étude américaine (AASHO Road Test (en)) elle varie comme la puissance quatrième du rapport des charges appliquées sur les essieux. Certains camions à essieux-joints ont un décalage de l’axe de pivotement qui malgré la charge réglementaire sont plus destructeurs des chaussées. Lors de déplacement à vide, pour recentré ce pivotement, les camions complexes ont la capacité de relever un essieu pour supprimer ce ripage destructeur d’un type particulier.
On peut adapter sa conduite sur 3 aspects : freinage, changement de direction, régime moteur.En cas de neige, on peut améliorer l’adhérence en équipant les pneus de chaînes à neige ou en utilisant des pneus cloutés. Cependant, ces équipements ne sont pas utilisables au-delà d’une certaine vitesse, et sont interdits en dehors des zones enneigées (et en particulier sur autoroute) car ils dégradent les chaussées.
- Chaines:
- Chaussettes à neige: (enveloppe textile de recouvrement du pneu pour une adhérence améliorée sur neige) Les flancs ont une élasticité qui assure parfaitement l’auto-centrage. Il faut être attentif à la dimension (adaptation sur plusieurs références). Une partie des marques ont un sens préférentiel de rotation.
L’opération de montage doit être anticipée pour éviter de gêner les autres usagers ou de devoir procéder au montage en situation dangereuse.
- Pneus d’hiver dits aussi pneus contact:
- Pneus à clous
En principe les 2 pneus ayant la meilleur adhérence doivent être posés sur l’essieu non tracteur, car le risque d’accident le plus important concerne le décrochage des roues non motrices.La conduite en hiver peut nécessiter l’utilisation des feux anti-brouillard :
- avant en cas de brouillard, de neige et/ou de forte pluie
- arrière en cas de brouillard et/ou de neige uniquement
On peut noter que tous les véhicules ne sont pas équipés de feux anti-brouillard avant, l’arrière étant lui obligatoire.
Les principaux problèmes sont liés au froid et à l’humidité, notamment le matin, et concernent la batterie, les essuie-glaces, le carburant (risque de formation de cristaux notamment pour le diesel) et les autres liquides, le moteur et l’allumage, et les serrures des portières.On peut s’en prémunir en abritant le véhicule (garage, bâche, mur protégeant du vent ou restituant la chaleur emmagasinée), en s’assurant du bon état des éléments vulnérables (batterie, bougies, balais d’essuie-glaces) ou par des équipements spéciaux (antigels, carburants spécial froid, bombes pour les serrures, équipements permettant de réchauffer le moteur avant le démarrage…).