Vestiges d’un château-fort du XIVéme siècle , détruite à la Révolution , la tour carrée de Saint-Denis-en-Bugey, n’est plus qu’un bâtiment de cinq étages dépourvu de toîture et de planchers.

Dès la plus haute antiquité, un ouvrage fortifié existait sur la colline  surplombant  Saint Denis en Bugey.

Près du château et sur plusieurs points de la commune, on a recueilli, à diverses époques, des médailles et des objets gallo-romains.
La présence d’un ancien château est attesté en 1032.

Au XIIe siècle, le bâtiment, construit par les sires de Coligny, comprend 5 grosses bastides  reliées par d’énormes remparts.
La seigneurie de Saint-Denis était au début du XIVe siècle la possession des dauphins de Viennois, qui la tenaient très-probablement des sires de Coligny.
En 1349 elle est aux mains du roi de France à la suite de la cession du Dauphiné. Philippe VI, par le traité d’échange du 5 janvier 1355, la cède aux Comtes de Savoie.

Le 29 juillet 1358, le comte Vert, Améde VI de Savoie l’inféode à Girard d’Estrées, chancelier de Savoie, la vend à Hugues, seigneur de Grammont, lequel la vend, le 3 mars 1375, à Pierre de Gerbais , seigneur de Châteauneuf en Valromey (Songieu). Le 7 août 1377, Pierre de Gerbais la rend au comte de Savoie, qui l’inféode de nouveau, à Étienne, bâtard de la Baume, chevalier, amiral et maréchal de Savoie et à ses enfants mâles, seulement.

N’ayant eu que deux filles, une dame de Saleneuve et l’autre dame de Gerbais, la terre retourne à la Maison de Savoie.
Alexandre de Saleneuve, après avoir fait résilier la vente consentie à Antoine de Cordon, écuyer, seigneur de Pluvy, premier baron de Saint-Denis, l’aliène, le 19 octobre 1544, à Charlotte d’Orléans, duchesse de Nemours, qui la cède le même jour, à André de Bignins, écuyer. Louise d’Inteville, veuve et héritière de ce dernier, la vend, le 4 février 1549, à Jacques de Savoie, duc de Nemours.

Jacques de Savoie la revend, le 14 août 1555, à Nicolas du Pré, auquel succédèrent d’abord les de Bachod, seigneurs de la Verdatière, puis Claude de La Cou, abbé d’Ambronay.
Lancelot de Pougny, seigneur de Génissiat, l’acheta des héritiers de Claude de La Cou et la lègue à François d’Oncieu (Famille d’Oncieu), son petit neveu, fils ainé de Janus d’Oncieu, chevalier, seigneur de Cognac, premier président au Sénat de Savoie, qui en reprend le fief en 1655 et devint baron de Saint-Denis. François-Antoine d’Oncieu l’aliène, le 7 juin 1747, en faveur de Claude Le Clerc, écuyer, seigneur de Nicudey, dont le fils en reprend le fief en 1777.La baronnie de Saint-Denis-le-Chosson était dans la famille de Murat de Lestang, lors de la convocation des États-Généraux.

Le Château de St Denis déclaré bien national, sert de carrière de pierre de taille aux villageois. 

Le Maire Claude Joseph Paccalet, rachète les ” masures ” en 1797 et les paie en assignats : une tour fut sauvée de justesse. 

La Tour de St Denis a d’ailleurs effectivement servi de repère trigonométrique pour des opérations géodésiques effectuées de 1827 à 1832.

Sous le Second Empire, on fit le projet de transformer la tour en chapelle et de la surmonter d’une statue géante de Notre Dame de la Paix. 

Depuis la Tour a été classée monument historique (le 26 mai 1899).

Des travaux de restauration et d’aménagement des abords ont été faits récemment . : Table d’orientation , parcours sportif , aire de pique-nique , de jeux … D’en haut, vous aurez une superbe vue non seulement de la plaine de l’Ain mais aussi de la cité d’Ambérieu avec en guise d’opposant à cette tour le château des Allymes qui subit des travaux en cette année 2020.

Pratique : les sportifs pourront y grimper en partant du centre ville de St Denis en Bugey, pour les autres il y a via une route la possibilité de se rapprocher.