Demain, c’est déjà le printemps météorologique !..

Dès demain, l’hiver météorologique sera déjà plié ! avec ce mois de février qui comme d’habitude sera passé très rapidement. On aura largement le temps de faire son bilan même si l’on peut déjà noter que la plaine n’a pas connu de chutes de neige. Un constat de plus en plus  fréquent mais le passé  nous a rappelé qu’à l’inverse la neige pouvait nous surprendre  jusqu’en avril.

En attendant, un peu d’explications sur le printemps météorologique qui début ce samedi 1er mars. Cela reste une période clé de l’année, marquée par un changement notable dans les conditions climatiques. Il représente la transition entre les mois froids de l’hiver et les journées plus chaudes de l’été. Contrairement au printemps astronomique, qui commence à la date du solstice de mars, le printemps météorologique suit un calendrier précis et se divise en trois mois : mars, avril et mai. Cette saison, bien que très attendue, peut parfois surprendre par ses variations de températures et de phénomènes climatiques. Dans ce contexte, comprendre les caractéristiques du printemps météorologique et son influence sur notre environnement est essentiel pour mieux se préparer à cette période de l’année.

 

Le printemps météorologique : une notion définie

Il ne doit pas être confondu avec la définition astronomique, qui repose sur les positions des astres et débute autour du 21 mars, lors du solstice. Le printemps météorologique, lui, commence le 1er mars et se termine le 31 mai, divisant ainsi l’année en quatre saisons égales de trois mois. Ce découpage a pour objectif de simplifier les observations statistiques et les études climatiques. En effet, en météorologie, les mois de mars, avril et mai sont souvent caractérisés par des tendances et des comportements météorologiques similaires, ce qui permet d’étudier les impacts du climat sur le long terme avec plus de précision.

 

Les principales caractéristiques climatiques du printemps météorologique

Le printemps météorologique est un moment où les températures commencent à se réchauffer, mais où des variations importantes peuvent survenir. En mars, le temps reste encore souvent froid, bien que des journées plus douces soient possibles, annonçant la fin de l’hiver. En avril, les températures peuvent varier considérablement, avec des journées fraîches mais aussi des pics de chaleur ponctuels. Mai marque une réelle montée des températures, avec des journées plus longues et ensoleillées qui préparent le terrain pour l’été.

Cette période de transition est également marquée par une instabilité météorologique accrue. Le printemps est connu pour ses « giboulées », ces averses soudaines et parfois violentes, accompagnées de changements rapides de température. Ces conditions sont liées à la rencontre de masses d’air froid venant de l’arctique et de masses d’air chaud venant des régions plus méridionales, générant ainsi de forts contrastes thermiques. C’est ce phénomène qui entraîne ces brusques variations de temps, avec de la pluie, de la neige, voire de la grêle sur certaines régions. Les précipitations, souvent plus fréquentes qu’en hiver, permettent à la végétation de se réveiller et de croître de façon exponentielle.

 

Son impact sur la nature et l’agriculture

Le printemps est une saison où la nature reprend des couleurs, après les rigueurs de l’hiver. C’est le moment de l’éclosion des bourgeons, de la beauté retrouvée des arbres ramifiés et au feuillage épanoui ou coloré, de l’ouverture des fleurs. Mais cela peut avoir des allures de désordre. En effet, il est fréquent que la température tire ailleurs, et on peut avoir des gelées tardives, jusqu’à la fin avril, qui peuvent compromettre les cultures les plus fragiles, notamment celles des producteurs agricoles de légumes ou de fruits précoces (fraises, pommes), par exemple. Ce phénomène trop fréquent est source de vigilance, mais on peut protéger ces jeunes plants par des moyens de protection appropriés : toiles de protection, arrosage apporté pour créer des brouillards protecteurs, etc.

De surcroît, les températures plus clémentes mais plus humides favorisent le développement de maladies fongiques dans les cultures. Champignons et moisissures, dont le mildiou, l’oïdium, et autres, se développent davantage dans des conditions favorables, nécessitant une vigilance particulière dans les traitements. Les jardiniers, du loisir au professionnel, et les producteurs doivent redoubler de soins de gestion phytosanitaire au printemps.

À leur tour, les animaux réagissent au contexte climatique saisonnier. Les migrateurs sont de retour dans les régions tempérées, et plus spécifiquement, au moment de la reproduction, les nombreuses espèces animales (comme les insectes pollinisateurs) à l’image des abeilles, qui retrouvent un comportement actif avec la floraison et la montée des températures appropriées à un comportement de pollinisation des espèces cultivées et sauvages. En somme, ce printemps météorologique est un moment clé pour le renouvellement du vivant.

 

Les défis de la météo printanière

Bien que le printemps soit synonyme de renouveau, il apporte également son lot de défis en matière de météo. Le climat printanier est souvent imprévisible, et les orages peuvent survenir soudainement, parfois accompagnés de fortes rafales de vent, ce qui peut affecter les jardins et les cultures sensibles. De même, les périodes de sécheresse, bien que moins fréquentes qu’en été, peuvent commencer à se manifester, en particulier dans les régions méditerranéennes. Les jardiniers doivent donc ajuster leurs pratiques d’arrosage en fonction de ces fluctuations.

C’est aussi la saison où les températures peuvent fortement varier d’une journée à l’autre, ce qui rend le suivi de la météo essentiel pour anticiper les changements de conditions. Les plantes, ainsi que les personnes qui travaillent dans le jardin ou à l’extérieur, doivent être protégées de ces variations brusques. De plus, la gestion des vêtements et des outils devient plus complexe à mesure que les températures augmentent.

 

A retenir.

Le printemps météorologique se présente bien davantage qu’un simple entre-deux, un passager entre l’hiver et l’été. Il est une période préparatoire aux saisons à venir où les conditions climatiques jouent un rôle de pilier dans l’établissement de la nature. Reconnaissant leur caractère instable, il s’affirme aussi face aux jardinier(e)s et agriculteur(e)s dont il va influer les décisions face à l’irruption des changements de temps et des premières chaleurs. Saisir les phénomènes des temps printaniers permet d’anticiper les insuffisances d’arrosage de son jardin, de ses plantations ou de ses cultures pour bien utiliser les atouts de cette saison d’une grande richesse.