Il y a tout juste 70 ans, le samedi 14 août 1954 dans l’ après-midi , les régions de Belley, Hauteville, Ambérieu et Lagnieu étaient dévastées par de violents orages. Retour en détail sur cet ancien évènement climatique marquant pour notre département.
Dans ces 2 dernières localités, les dégâts ont été considérables.A Ambérieu en Bugey, certains grêlons atteignaient le poids de 150 grammes. Toutes les vérandas ont été brisées. Certaines voitures ont subi des dégradations importantes sur leur carrosserie. A Lagnieu, de nombreuses verrières de la mairie ont été détruites. Des appartements furent inondés. La violence de la chute des grêlons fut telle qu’ un habitant traversant une rue abrité de son parapluie s’ est retrouvé sur le trottoir d’ en face en n’ ayant plus en main que le manche et les baleines !. A St Sorlin en Bugey, les vignobles dont la récolte s’ annonçait très belle sont ravagés dans la proportion des 2 tiers. A St Vulbas, un dindon a vu l’ une de ses pattes sectionnée par un grêlon. Sur la route de Posafol, une voiture bloquée par l’ orage a vu son pare-brise brisé.
A Vaux en Bugey, 5 lièvres ont été découverts tués par la grêle. A Ste Julie ou bien encore la Balme et Ambutrix, les dégâts furent également très élevés. C’ est une dizaine de communes qui en quelques minutes ont été terriblement éprouvées. Les dégâts furent évalués à plusieurs dizaines de millions de francs. Enfin, sur Belley, une pluie diluvienne mit à mal une usine en construction. Le pignon de la façade s’ est subitement effondré sous la violance de l’ ouragan. Ce pignon en moellons d ‘une hauteur de 6 mètres et sur 35 mètres de façade s’ est abattu comme un chateau de cartes à l’ intérieur de la future usine, causant ainsi d’ importants dégâts à une camionnette. Fort heureusement, on n’ a déploré aucun accident de personne.
Dans le haut Bugey, le secteur de Brénod a lui aussi été touché dans le courant de l’ après-midi. Un orage de grêle et de vent s’ est abattu. Les grêlons de la grosseur moyenne d’ une noix hachèrent en 10 minutes les récoltes non rentrées, les regains et surtout les jardins. Ce fut un véritable désastre pour tout le sud de la Combe du Val, le Balmay, Vieu d’ Izenave, Outriaz, Lantenay et Izenave.
Orages, averses, grêle, en Rhône Alpes
Il n’ y a pas que le département de l’ Ain qui fut touché par les intempéries de ce week end du 15 août 1954 qui a été marqué par une recrudescence du mauvais temps un peu partout. Ainsi le samedi 14, de violents orages de grêle se sont abattus dans la région du Beaujolais et de Villefranche en particulier. Ils ont occasionné de graves dégâts aux vignes. On estime notamment dans les communes de Lentilly, Régnié et Brouilly que 30 % des récoltes sont compromises. Dans la Loire la foudre s’ est abattue sur un arbre dans la région de St Jean le Vêtre qui tomba sur une ferme, blessant au passage un garçonnet de 10 ans. Il décéda à l’ hôpital. La journée du 14 aura été marquée dans la région lyonnaise par une tempête rarement vue. des trombes d’ eau et de grêle ont touché plusieurs secteurs. A Lyon, la pluie est tombée en abondance et la foudre endommagea plusieurs immeubles mais pas d’ accident à déplorer.
Dans le massif de l’ Oisans, c’ est la neige qui a refait son apparition jusqu’ à 2500 m d’ altitude dans la nuit de samedi et durant toute la journée du 15 août. Les Pyréées ne furent pas en reste bnon plus où il neiga dans la région des Bouillouses près de Font Romeu dans les Pyrénées Orientales à 1800 m d’ altitude seulement.
En Saône et Loire, la foudre incendia un batiment de fourrage à Fontenay de même qu’ un fenil.
Dans le reste du pays des dégâts également. Tarbes et sa région subirent un violent orage de grêle qui causa des dégâts importants aux cultures et aux vignes ainsi qu’ aux jardins potagers. Dans le Cantal das vaches furent tuées par la foudre sur la commune de Monteil. A Agen un ouvrier fut tué par la foudre également.