Ambérieu : un noeud ferroviaire majeur.

La ville d’Ambérieu-en-Bugey et le train sont une vieille histoire. La ville fut desservie depuis 1856 par une ligne du PLM en provenance de Lyon, et devint assez vite un lieu ferroviaire majeur avec le tunnel ferroviaire international du Mont-Cenis (1871) qui relie enfin la France et l’Italie. Après de longues études, et négociations, la loi n° 549 promulguée le 10 juin 1853, par Napoléon III, finalise les choix et l’organisation de la « concession du Chemin de fer de Lyon à la frontière de Genève, avec embranchement sur Bourg et Mâcon ». Cette loi confirme le choix d’Ambérieu comme le point de départ d’un embranchement qui doit se raccorder avec la ligne de Paris à Lyon.
En 1855 lorsque débutent les premiers travaux préparant l’arrivée du chemin de fer, Ambérieu-en-Bugey est encore une petite localité avec seulement 2 472 habitants, ayant des ressources essentiellement produites par l’agriculture locale. L’ouverture le 23 juin 1856, par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (le fameux PLM), des 75 km de voies ferrées entre Lyon-Saint-Clair – Ambérieu – Bourg-en-Bresse sonnera comme le début d’une histoire ferroviaire qui va, au fil du temps, profondément transformer la vie de la population, le chemin de fer en devenant l’élément central de l’économie locale et un important employeur. Ainsi, la ville approchera des 10 000 habitants à la fin des années 70

Entre temps, en 1873 le dépôt est agrandi, avec notamment la construction d’une rotonde qui peut accueillir 48 locomotives à vapeur. En 1875, les travaux d’agrandissement du dépôt s’achèvent et de nouvelles voies sont posées pour accueillir la nouvelle ligne du PLM. La ligne Ambérieu – Montalieu est une voie ferrée de 18 km dont le but est de permettre l’acheminement de pierre de taille vers les grandes villes, les exploitations étant confrontées à une demande qu’elles ne peuvent satisfaire du fait des difficultés et des coûts du transport par chariots et par bateaux.
En 1930, 2 500 personnels des chemins de fer furent employés sur place, où le dépôt et les ateliers prenaient en charge pas moins de 247 locomotives.

On traversait les quais de la gare d’Ambérieu sans trop se soucier du passage des locos au vu de leur vitesse. Il n’y avait pas encore le passage souterrain.